LES PLATEFORMES DE STREAMING EN LIGNE, L’EXCEPTION QUÉBÉCOISE

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29 novembre 2016

À l’image de plusieurs au Québec, je me questionne souvent sur la pertinence de demeurer abonnée à un service de télévision payante. En effet, en tant qu’utilisatrice de NetflixChromecast et autres modes de contournement pour écouter des émissions en ligne (rien d’illégal, rassurez-vous!), je regarde rarement la télévision traditionnelle. Et je ne suis pas la seule, puisque plus de la moitié des Québécois (53 %) ont l’habitude de regarder la télé sur le net, ne serait-ce que quelques extraits par mois.

L’utilisation exclusive d’Internet pour visionner du contenu télévisuel demeure toutefois encore marginale : seulement 5 % des Québécois disent le faire uniquement en ligne, alors que cette pratique est sensiblement plus répandue à l’Ouest (de 9 % à 14 %, selon les provinces). Comment peut-on expliquer cette différence? Très possiblement en raison de la langue du contenu disponible sur le web. En effet, l’offre en ligne regorge de contenu anglophone canadien ou américain, alors que le contenu francophone demeure limité. Or, les Québécois jouissent d’une scène télévisuelle très vivante, d’où émergent de nombreux téléromans et téléséries à succès.

De là découle certainement la popularité des services de vidéo sur demande (VSD) tels Illico télé ou Bell télé, qui sont particulièrement prisés au Québec (20 % d’utilisateurs VSD comparativement à 3 % à 13 % parmi les autres provinces canadiennes) : les Québécois veulent profiter de la liberté qu’offre la télévision en ligne, tout en recherchant du contenu bien de chez eux.

Conséquemment, il n’est pas surprenant de constater que c’est au Québec que l’on observe le plus faible taux de pénétration de Netflix au pays (25 % c. 47 % ailleurs au Canada). L’application a beau offrir certains contenus en français, ceux-ci s’avèrent difficiles à trouver et comportent peu de nouveautés.

Bref, comme plusieurs, il me faudra probablement encore un certain temps avant de me désabonner complètement de la télévision payante traditionnelle, et pour ce faire, je veillerai à avoir à portée de main du contenu  » bien de chez nous  » via Tou.tvClub illicoTélé partout… En attendant peut-être un Netflix québécois!


Les données de cet article proviennent de L’Observateur des technologies médias (OTM©), le premier outil de recherche sur l’utilisation des technologies médias au Canada. Avec plus de 12 000 entrevues téléphoniques réalisées chaque année, l’OTM a sondé plus de 120 000 Canadiens au cours des dix dernières années, ce qui en fait l’enquête de suivi sur les technologies médias la plus précise et complète qui soit.